Claire Griv’Art

  

Comédienne formée d’abord à l’école des Baladins en Agenais (Lot-et-Garonne), puis à l’école Claude Mathieu à Paris, je ne me suis tournée vers l’univers du clown plus tard. Ma première initiation remonte à 1999, auprès de Pina Blankvoort du Rire Médecin (Paris) et de Serge Langlois de la Royal Clown Company(Paris). Quelques années plus tard, entre 2013 et 2015, j’ai approfondi ma pratique grâce à une série de sept stages avec le Bataclown dans le Gers.

En 2016, une rencontre importante a marqué mon parcours : celle de Christian Moffart et du Clown Relationnel®. Plusieurs stages en France et en Belgique s’en sont suivis mais c’est la rencontre décisive avec Sandra Meunier des Neztoiles, qui m’a fait approfondir le « clown de soins » grâce à ses formations. Ce fut un véritable tournant dans ma manière d’aborder le clown.

 

Plus récemment, j’ai travaillé avec Nicolas Ottenheimer (Poécirque), qui explore ce qu’il nomme le « clown sacré ». De cette rencontre est née l’envie – et l’audace – d’écrire un solo.

 

Ce qui m’anime profondément dans le clown, c’est la richesse de ses langages : l’un, universel et sans paroles, que l’on retrouve par exemple chez Buffo, Arletti ou Slava ; l’autre, plus intime, propre à chaque clown, tissé dans l’authenticité de son expression singulière.

 

Je suis convaincue que nous avons tous, en nous, un clown qui sommeille : un être sensible et libre, prêt à se révéler dans la spontanéité, l’imaginaire, la jubilation, mais aussi dans la fragilité, la mélancolie, la colère ou la tendresse.

 

C’est ce chemin d’émergence et de transformation que je propose de partager et d’explorer ensemble lors des différents ateliers.

 

Ateliers bi-mensuels

Week-end clown et thérapie

Stage de clown en immersion

 

 

 Marie-Chistine Gabrielle Juré

  

La première fois qu’un ami m’a parlé de sa rencontre avec le clown, j’ai eu peur.

Comment pouvait-on réussir à faire rire les autres ? À cette époque, j’étais très timide, très réservée… mais j’aimais les défis. Et la vie, comme souvent, m’a tendu une main inattendue : celle de la rencontre avec mon clown intérieur. Une invitation à dépasser mes peurs, à rencontrer mon authenticité.

 

Peu à peu, j’ai compris que dans cet art, la peur avait sa place. La timidité aussi. Toutes les émotions y étaient bienvenues. Et c’est cela qui m’a touchée profondément : cette permission d’être pleinement présente, ici et maintenant, avec tout ce qui est.

 

C’était en 1995, je crois. L’animatrice s’appelait Caroline. Elle proposait un atelier de rencontre avec son clown intérieur, dans le but d’aller ensuite partager cela avec des enfants hospitalisés. J’ai rejoint l’association "Pour de rire" à La Teste-de-Buch, et fait mes premiers pas de clowne à l’hôpital Pellegrin, toujours en duo.

Quelle humanité dans ce service… J’ai été bouleversée par l’accueil que nous faisaient les parents de ces enfants.

 

J’ai ensuite suivi plusieurs formations avec Éric Domange, formé par Rosine Rochette en clown Gestalt. En 2005, j’ai eu la chance de faire un stage avec Rosine elle-même, puis un autre avec Claude Berthoumieux.

 

Vers 2008, j’ai intégré la troupe des "Pas Sages" à Villeneuve-sur-Lot, animée par Corinne "Coco" Girard. Ensemble, nous avons fait des lâchers de clowns dans la rue et monté un spectacle.

 

Plus tard, en 2016, alors que j’accompagnais des personnes en fin de vie via l’association Alliance, j’ai ressenti le besoin de me reconnecter à cet espace clownesque. J’ai alors suivi un stage avec Paolo Doss, puis un autre avec Christian Moffarts et son épouse Françoise.

 

À travers le clown, j’ai découvert un univers profondément humain, vulnérable, vibrant.

Un espace où j’ai pu me rencontrer, faire confiance à la première idée qui émerge, même si elle est décalée, déconcertante, décapante.

Ce tout petit masque m’a donné la permission de me dévoiler sans masque, justement. Il m’a offert une liberté d’expression rare, et révélé toute ma créativité. J’ai vécu des instants d’une intensité bouleversante. Et j’ai fait rire. Même si ce n’était pas le but. Juste être là, vraie.

 

Et puis, un jour, une envie est née : celle de transmettre.

De permettre à d’autres, de se rapprocher d’eux-mêmes grâce à cette pratique. D’explorer cette voie d’authenticité, de poésie, de liberté. Et me voilà proposant des ateliers.